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Henri Michel démis de ses fonctions d'entraîneur du Onze national |
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Henri Michel n'est plus l'entraîneur de l'équipe nationale de football du Maroc. Il a été relevé de ses fonctions, jeudi 7 février, par la fédération royale marocaine de football (FRMF).
Dans une déclaration à la presse, Mohamed Aouzal, membre du bureau fédéral, a affirmé que cette décision a été prise, en raison du manque de résultat et surtout du comportement extra-sportif qu'il a manifesté lors de la conférence de presse qu'il a tenue le 31 janvier après son retour du Ghana". Henri Michel qui devrait assister à la réunion du bureau fédéral pour expliquer les raisons de l'élimination du onze national en coupe d'Afrique, n'a pas répondu favorablement à la convention de la fédération, préférant briller par son absence.
Selon, Aouzal, la décision de mettre un terme au contrat d'Henri Michel a été prise, dit-il, après une analyse très approfondie de la situation, à la lumière des derniers développements des événements et dans l'intérêt bien compris de l'équipe nationale et des objectifs que le bureau fédéral s'est fixé pour le développement du football national". La même source précise que l'ex entraîneur national devrait recevoir une indemnité équivalente à trois mois de salaire comme le stipule le contrat qui lie les deux parties. Les déclarations tenues par Henri Michel le 31 janvier à son retour bredouille de la CAN, auront été l'erreur de trop de Henri Michel qui s'est attaqué avec véhémence à la politique sportive du Maroc. En attendant, la nomination d'un nouveau coach, c'est Fathi Jamal qui assurera l'intérim à la tête de la sélection nationale. Il conduira l'équipe du Maroc en match amical face à la Belgique le 26 mars prochain à Bruxelles. La fédération a également annoncé qu'il va constituer un comité qui sera chargé du choix du nouvel entraîneur.
Autant la décision de rompre le contrat d'Henri Michel est à mettre en exergue, autant il ne faut pas qu'elle nous cache le véritable mal du football national qui est en fait, l'absence d'une réelle volonté politique de le sortir de l'ornière ; et tant que les choses en resteront là , le football marocain régressera encore et toujours.
Quel que soit le nouveau sélectionneur, il risque de connaître le même sort si les ténors de la politique de notre football continuent à adopter l'attitude de l'autruche, refusant de voir de près la réalité. Il n'y a qu'à regarder le niveau des clubs marocains qui disputent les compétitions continentales. Chaque année, nos clubs, même les plus prestigieux, quittent prématurément ces compétitions. A chaque désillusion, on accuse l'arbitrage, l'état de la pelouse, le climat…, mais jamais notre niveau assez moyen par rapport aux autres pays.
Pour rappel, l'ordre du jour du bureau fédéral est consacré à l'examen d'un rapport des responsables fédéraux ayant accompagné l'équipe nationale au Ghana, portant notamment sur les moyens mis à la disposition de l'entraîneur et le déroulement de la phase préparatoire et des compétitions. En dépit des moyens colossaux qui ont été mis à la disposition d'Henri Michel et de ceux qui gravitent autour de lui, le Maroc a été éliminé sans gloire, au premier tour de la Coupe d'Afrique des Nations, deux défaites face à la Guinée (2-3) et au Ghana (0-2) et un succès face à la modeste équipe de la Namibie (5-1).
Celui que certains présentaient comme le messie qui pourrait remettre le football national au devant de la scène continentale s'est avéré en fin de compte un perdant ou plutôt un mauvais perdant qui refuse même de reconnaître ses erreurs. Au grand dam de tous les spécialistes du football, il a affirmé que tous ses choix tactiques étaient bons et mais que les joueurs n'avaient pas le niveau.
Source : AbderrahmAn Ichi | LE MATIN |
07/02/2008 |
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