|
|
|
|
A la conquête du désert en 4L |
|
Cent quatorze étudiants franciliens sont partis hier du Stade de France à la conquête du désert marocain. Le onzième 4L Trophy ralliera Marrakech le 22 février.
CE RALLYE-RAID, c'est leur Paris-Dakar : leur plus belle aventure dans laquelle ils ont investi des centaines d'heures et, parfois, des milliers d'euros. Hier, à l'occasion du 11e 4L Trophy, 114 étudiants franciliens sont partis du Stade de France à la conquête du désert... en 4L.
Pendant une semaine, au volant de leur « bolide » - qui dépasse rarement les 80 km/h -, ils vont parcourir des paysages marocains somptueux : des montagnes de l'Atlas aux dunes de Merzouga en passant par la vallée du Draa.
Certains font preuve d'originalité. Une 4L baptisée Verte est ainsi recouverte de faux gazon. « On a voulu rouler à l'huile de colza pour polluer le moins possible, mais le règlement l'a malheureusement interdit car il fallait changer le moteur », indique Clément, parisien. L'équipage a vendu du jus de fruits frais pour financer son budget, estimé à 700 €.
« Nous aurons notre brie de Meaux bien frais au milieu du désert »
D'autres comme les Seine-et-Marnais Florent (22 ans), d'Esbly, et Gautier (20 ans), de Magny-le-Hongre, ont pris les choses très au sérieux malgré la couleur... « vache » (fond blanc taché de noir) de leur 4L. Ils ont opté pour un toit solaire, qui a coûté 2 800 € sur un budget global de 9 100 €. De quoi alimenter un réfrigérateur et faire fonctionner un vérin capable de soulever la voiture. Un équipement utile pour changer les roues ou désensabler le véhicule. « Surtout, nous aurons notre brie de Meaux bien frais au milieu du désert », sourit Gautier, qui fait ses études à l'Ecole des mines.
Pour Laure, de Rambouillet (Yvelines), et la Parisienne Emilie, l'hygiène passe avant tout. « Comme nous ne pourrons pas nous laver pendant dix jours, nous emmenons une douche portative : un bidon avec un bouchon troué, sourit l'Yvelinoise de 22 ans, étudiante à l'école de commerce Inseec. On a une lime à ongles, un épilateur et des jupes. On peut être sexy même quand on franchit des dunes dans le désert. » Tous ont embarqué une cinquantaine de kilos de fournitures scolaires à l'intention d'enfants marocains.
Mais plus que tout, les « coureurs » espèrent éviter la panne des premiers kilomètres - ce qui arrive tous les ans... Pour eux, le 4L Trophy, c'est même mieux que le vrai Paris-Dakar : « Nous, au moins, contrairement aux coureurs de cette course mythique, on va s'éclater dans le désert en 2008 et bien rigoler ! » espère l'Yvelinois Nicolas, 23 ans.
Source : Raphaël Domenach | Le Parisien |
16/02/2008 |
|
|
|
|
|
|
||| Envoyer cet article à un ami
||| Version imprimable
||| Retour à l'actualité
|