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Errachidia : Parution des actes des 2es rencontres cinématographiques universitaires |
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L'Association "Al-Kabas" d'Errachidia pour le cinéma et la culture vient de publier les actes des "Deuxièmes rencontres cinématographiques universitaires", organisées en mars 2006, sur le thème "Pour la réhabilitation de la culture de l'Image".
Sortie sous le titre "Le cinéma de Daoud Oulad Syad : fondements et particularités", la publication est une sorte de compilation des principales interventions, en arabe et en français, lors de ces rencontres dédiées à l'oeuvre du cinéaste marocain Oulad Syad, dont principalement ses deux films célèbres : "Adieu Forain" et "Tarfaya".
Cherqui Ameur, président de l'Association "Al-Kabas" écrit à ce propos que "la nouvelle génération des cinéastes marocains, dont Oulad Syad, tente de rénover et de fournir aux critiques et au public un cinéma qui cherche à intriguer et à poser des problématiques sur l'essence et l'existence de l'être".
L'œuvre est réalisée avec le soutien de la faculté des sciences et techniques d'Errachidia et l'Université Moulay Ismail de Meknès en collaboration avec la province d'Errachidia. Il faut dire que tout ce qui est marginal, furtif ou passant inaperçu présente pour le cinéaste marocain Daoud Oulad Syad un centre d'intérêt, un sujet à part entière où le metteur en scène focalise son regard de photographe scrutateur, rêveur, réconciliateur et parfois manipulateur pour présenter une oeuvre associant drame, burlesque et fantastique.
La lenteur et l'errance, la quête permanente, le temps qui s'étire pour ne jamais finir, le cadrage de certains plans et la luminosité (naturelle) sont quelques-uns des ingrédients qui meublent l'espace et donnent vie aux œuvres de Daoud Oulad Syad qui, depuis son premier film "Adieu forain", continue à apporter un ton nouveau, grave et contemplatif, mais résolument moderne, dans le cinéma marocain et maghrébin.
Ce qui fait la force et l'originalité des films de ce réalisateur, c'est cette subtile alchimie entre poésie et photographie.
C'est aussi cette sorte de résignation douce et de poésie nonchalante que dégagent les regards élégiaques de ses personnages, cet emprunt d'itinéraires jamais explorés et cet intérêt pour des personnes jusque là marginaux.
"Oueld derb", comme Daoud Oulad Sayed aime à être appelé, offre à travers "ses films mémoire" et son regard nostalgique, une pathétique mais vivifiante méditation.
Ses mouvements de caméra sont une sorte de voyage dans le temps, une rétrospective et une réconciliation avec le passé qui permettent, comme une musique de nuit, de s'attarder sur le furtif, de scruter le "détail", de meubler les espaces vagues et vides, d'interroger le présent et de se demander sur l'avenir.
Source : MAP Errachidia |
27/09/2007 |
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