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Meknès: Le foncier bloque l’investissement touristique |
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· Plus de 40 projets en cours de réalisation
· Les hôtels haut de gamme en tête
Les professionnels touristiques dans la région de Meknès-Tafilalet commencent à voir le bout du tunnel. Après une longue traversée du désert, le secteur refait surface.
En 2006, quelque 14 établissements d’hébergement ont vu le jour, totalisant 8.830.000 DH d’investissement et représentant une capacité de 208 lits. De même, 40 projets touristiques sont en cours de réalisation, pour un coût de plus de 1 milliard de DH, générant 4.346 lits et plus de 1.000 emplois directs.
La délégation régionale du tourisme à Meknès révèle aussi que 19 projets sont en cours d’achèvement et offriront à terme 1.074 lits hôteliers.
Les maisons d’hôtes et les gîtes viennent en tête des projets lancés en 2006 alors que les établissements hôteliers 3, 4 et 5* arrivent en pole position en 2007.
C’est certes loin des chiffres réalisés par Marrakech ou Tanger, mais les opérateurs locaux estiment que la région aura vite fait de rattraper son retard. Et que la capacité d’accueil, pointée souvent du doigt par les tour-opérateurs et les touristes, sera au niveau des ambitions de la région. Le développement des riads et des maisons d’hôtes, quoique encore timide à Meknès, attire également une nouvelle clientèle à fort pouvoir d’achat.
«Les formules d’hébergement touristiques sont très diversifiées. Il y en a pour tous les goûts: hôtels, maisons d’hôtes, gîtes, auberges, etc. Bref, à la mesure des nombreuses niches touristiques régionales», indique Mohamed Tahri, délégué régional du tourisme à Meknès. Et d’ajouter que les établissements de financement s’impliquent plus avec les investisseurs. Ainsi, les efforts des uns et des autres sont récompensés.
Ceci dit, il ne suffit pas de construire des hôtels pour attirer les touristes et augmenter la durée du séjour. «Il faut augmenter l’attractivité de la région en développant aussi l’animation qui fait défaut dans de nombreuses destinations au niveau national», ajoute Tahri.
Selon Nidal Lahlou, vice-président du CRT de Meknès-Tafilalet, l’investissement touristique est passé de 26 millions de DH en 2000 à 110 millions en 2004 avant d’enregistrer un ralentissement à partir de 2005.
«Mais, pour continuer, il faut régler la question du foncier, véritable obstacle au développement du secteur dans la région», affirme un investisseur local.
«Le foncier est disponible notamment au niveau des terrains domaniaux et militaires, mais il n’est pas ouvert à l’urbanisme», répond Tahri.
L’aménagement de ces terrains de plusieurs hectares en zones touristiques permettrait, selon lui, de donner une nouvelle impulsion à l’investissement touristique à Meknès. Et positionner ainsi la ville dans le peloton des destinations touristiques.
Errachidia aussi
La province d’Errachidia, avec son histoire et son potentiel culturel, se présente comme une destination de premier choix.
Aujourd’hui, la province attire de nombreux investissements touristiques.
Ainsi, vingt nouveaux projets touristiques (hôtels, auberges, gîtes) représentant un investissement global de plus de 55,8 millions DH, 382 chambres et 776 lits, sont en cours de réalisation. Six autres projets, d’un montant de 12,9 millions de DH, sont à l’étude.
Ces projets devraient générer 171 chambres et 342 lits. Aussi, pour accompagner cette dynamique, les autorités locales viennent de créer des réserves foncières de 384 hectares pour accueillir des projets touristiques et hôteliers au niveau d’Errachidia, Arfoud, Rissani, Goulmima, Imilchil, Tinjdad et Rich.
Source : Rachida BAMI | L'Economiste |
14/09/2007 |
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