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Démarrage de la campagne électorale, deux semaines pour convaincre |
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La campagne officielle pour l'élection des membres de la Chambre des représentants, prévue le 7 septembre prochain, démarre ce samedi à 00H00. Les candidats des partis en lice disposent, donc, de deux semaines pour défendre leurs programmes et convaincre l'électorat, qui est constitué de quelque 16 millions, et de conquérir de nouveaux électeurs.
Les candidats d'une trentaine de partis politiques, dont des formations nouvellement constituées, qui n'ont pas participé aux législatives de 2002, se disputent 325 sièges, dont 295 sièges au niveau des listes locales dans 95 circonscriptions que compte le territoire national, alors que 30 autres sièges sont réservés aux listes nationales des femmes.
Les nouveaux députés seront élus suivant le mode de scrutin à la proportionnelle, au plus fort reste, ce qui doit fournir plus de chances aux "petits partis" de siéger à la Chambre des représentants, pourvu qu'ils recueillent au moins 6 pc des suffrages.
Dans les QG des différentes formations politiques, le temps est à la mobilisation. Aguerries à de tels événements, les équipes de campagne des partis au niveau central ont, semble-t-il, arrêté leurs plans d'action depuis déjà plusieurs semaines et n'attendaient plus que le moment de vérité pour lancer la machine.
Tous les moyens, pourvu qu'ils soient légaux, sont bons pour gagner le cœur des électeurs potentiels. Une tâche ardue en raison de la multitude des partis engagés et du rétrécissement des frontières traditionnelles entre familles politiques. Les partis misent plus sur la pertinence de leurs programmes et la crédibilité de leurs engagements que sur le discours idéologique.
A en croire leurs déclarations et engagements publics, les partis politiques sont décidés à s'opposer à l'utilisation de l'argent "sale" et à la reproduction de certaines pratiques ayant terni l'image de l'action politique, au cours des dernières années.
Dans ce contexte, la campagne électorale sera, tout naturellement, accompagnée d'une forte mobilisation des pouvoirs publics qui veillent au bon déroulement de cette importante phase du scrutin, surtout que le gouvernement s'est engagé à observer une neutralité positive à l'égard de l'ensemble des acteurs, dans un souci de transparence et d'honnêteté.
Aussi bien au niveau central que local, l'administration territoriale s'emploie à parer aux dépassements et aux pratiques de nature à altérer la portée de cette consultation populaire que tout le monde veut une fête de la démocratie. Dans ce cadre, le ministère de l'Intérieur a créé un comité d'éthique chargé de la mission d'entreprendre les mesures qui s'imposent à l'encontre des agents ou auxiliaires d'autorité qui viendraient à violer les règlements.
En tant que l'un des principaux remparts de lutte contre la fraude électorale, l'autorité judiciaire aura un rôle capital à jouer pour garantir la régularité du scrutin et sera, incontestablement, très sollicitée durant la prochaine quinzaine. Même avant le début de la campagne officielle, le Parquet général a déjà été saisi, au 15 août, de 142 affaires portant sur des infractions électorales. D'ici au 6 septembre à 24H00, date de la fin de la campagne, la commission conjointe des ministères de la Justice et de l'Intérieur aura du pain sur la planche.
Conscients du rôle central de la communication dans les batailles électorales, nombreux sont les partis politiques qui ont fait appel aux services des professionnels de ce domaine, qui ne sont pas nécessairement des partisans. La notion de "directeur de campagne" semble avoir fait son chemin dans la culture partisane au Maroc, outre un recours intense aux nouvelles technologies de l'information qui vient confirmer la tendance constatée lors des législatives de 2002.
Ceci dit, les médias audiovisuels publics restent le meilleur moyen pour toucher un plus large public. Les leaders des partis politiques devront défiler sur toutes les chaînes publiques audiovisuelles, à partir de samedi, et pendant deux semaines, pour expliquer leurs programmes et convaincre l'électorat. La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) est là pour veiller à une répartition équitable des temps d'antenne entre les différents partis. D'où l'importance de la mission qui incombe à la Haute autorité pour assurer un accès équitable à ces médias pour l'ensemble des partis, tout en prenant en considération le poids et la représentativité de chaque formation.
Comme pour la campagne pré-électorale, la HACA veille au respect des décisions du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) qui avait défini des règles précises pour la répartition des temps d'antenne. Et, jusque là , le travail du CSCA n'a apparemment suscité aucune contestation.
Toujours est-il que le contact direct garde son charme. Le porte-à -porte, les rassemblements et meetings, l'affichage et les concerts bruyants sont toujours préférés par une écrasante majorité de candidats.
Source : MAP |
24/08/2007 |
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