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Kelâat M'gouna: une fête de rose avec moins de pétales |
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La traditionnelle fête de la rose de Kelâat M'gouna était au rendez-vous samedi avec le défilé des chars Miss Rose 2007 en tête. Même avec moins de roses, la 45-ème édition se fêtait dans la liesse. Le seul espoir des organisateurs était que ce petit soleil matinal perdure.
L'ombre des averses de la veille dans les régions avoisinantes plombait toujours. L'utile est enfin joint à l'agréable. L'ambiance est bon enfant. La rosa damaskina est désormais signe d'amour de la vie dans la vallée.
Une vingtaine de milliers de personnes s'étaient, en effet, donnés rendez-vous au Dadès. Parmi eux, une grande partie des habitués. Le taux de retour est important. "Chaque année, on vient ici découvrir de nouveau ce goût pour la vie", disait un ressortissant français venu spécialement pour assister au Moussem. Les enfants de Kelâat M'gouna enchaînaient spontanément avec une pancarte où est écrit : "Kelâat M'gouna célèbre la vie". Le cours est réellement embaumé.
Le plus grand boulevard du monde (plus de 40 km) comme le décrivait un jour un journaliste de la chaîne française TV5 vivait une journée inhabituelle.
Ce tronçon de la route N9 reliant Ouarzazate à Errachidia, accompagne fièrement la verdoyante vallée du Dadès. Trois vecteurs de cette vie paisible: La rivière, la vallée et ce long bitume. Trois parallèles souvent entrecoupées.
Mais au coeur de la fête, ces petits gens de cette localité qui produisent cette rose qu'on célèbre, les fellahs de Kelâat M'gouna, ont peut-être quelque chose à relater. Au début de la saison, leur grand espoir est que les conditions climatiques soient favorables pour que leur production soit généreuse. Et même si c'est le cas, encore faut-il, vers la fin de la saison, attendre impatiemment à combien les acheteurs, pas nombreux en fait, allaient fixer le prix d'achat.
Certes, le prix a été rehaussé de 2 et 3 dirhams le kilogramme à 10 dh, mais devant la loi du marché, la coopérative Arrachad cède souvent. Le monopole lèse leurs droits.
"Nous sommes sûrs que d'autres usines sont prêtes à acheter et à des prix bien supérieurs que les prix actuels, mais nous ne savons toujours pas pourquoi cela ne se réalise-t-il pas", a souligné un horticulteur, un peu révolté. Et son compagnon d'ajouter dans un mélange linguistique entre le dialecte arabe et l'amazigh: "Les gens qui nous achètent notre rose le font à des prix dérisoires par rapport aux prix du marché, avec une production modeste, l'on se demande de quoi subviendrons-nous à nos besoins cette année".
Ceci étant, le festival se poursuit sur les mêmes rythmes d'allégresse.
L'industrie cinématographique locale avait aussi droit cette année à offrir au public un échantillon des films historique qui se tournent dans les paysages naturels de la région. Kertaoui et sa célèbre troupe de Rokba ont semé la joie parmi tous. Avec un peu plus de sens d'organisation, le parfait aurait été atteint.
Source : Mustapha Elouizi (MAP) |
06/05/2007 |
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