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La formation cinématographique ''conçue avec un nouveau paradigme''



La formation en matière des métiers de cinéma est devenue une question récurrente et se pose pour la première fois en des termes plus concrets, a souligné Mohamed Bakrim, délégué du Centre cinématographique Marocain (CCM).


"Dans le cadre de cette nouvelle dynamique réelle en matière de cinéma, la formation est conçue avec un nouveau paradigme permettant de focaliser l'équation des demandes et des besoins", a indiqué, samedi à Ouarzazate, le critique marocain M. Bakrim, à l'occasion de la première édition du workshop "Métiers et formation en cinéma".

"Nous assistons à un engouement inédit de la part la jeunesse marocaine pour les métiers de cinéma, ce qui contraste totalement avec les craintes exprimées lors des années 80 quant à l'absence de relève en la matière ", a-t-il expliqué.

Rappelant l'abstraction dans laquelle naviguait la question de formation dans les années passées, le critique marocain, également chef de la division de la promotion et de la coopération au CCM a fait remarquer que ce revirement de la situation a été possible grâce à une demande de plus en plus imposante.

Les signaux phares qui ont permis de croire de nouveau aux perspectives qu'offre le secteur cinématographique, selon M. Bakrim, consistent en le fait que le 7-ème art est devenu un horizon professionnel possible. "Plusieurs parents croient en le cinéma et orientent de plus en plus leurs enfants vers ce cadre professionnel", a-t-il dit.

Pour mettre en valeur cette dynamique réelle, il suffit, a-t-il ajouté, de signaler qu'entre 2001 et 2005, le paysage cinématographique marocain a vu la naissance de vingt jeunes nouveaux réalisateurs qui ont fait sortir au marché leur premier long-métrage.

M. Bakrim, qui occupe aussi le poste de vice-président de la Fédération africaine de la Critique cinématographique (FACC), a passé en revue, lors de sa communication intitulée "le marché national de la production", quelques caractéristiques de la situation actuelle, qu'il considère prospère. "Il y a lieu de parler de la régularité de la production (entre 12 et 15 films par an), la visibilité du cinéma marocain à l'intérieur comme à l'extérieur et la diversité thématique et esthétique", a-t-il renchéri.

Deux facteurs essentiels ont contribué à cet "âge d'or du cinéma marocain", selon M. Bakrim. "Le premier est l'existence de cinéastes pionniers qui ont permis de consacrer cet art en tant que background, alors que le deuxième est cette volonté publique réelle d'aider le cinéma à travers le fonds d'aide".

Présentant une étude commanditée par la région du Sous Massa Drâa, M. Adnan Derbache, a pour sa part, souligné l'importance des étapes de l'après tournage en matière d'industrie cinématographique, ajoutant qu'elles doivent constituer la cible future des investisseurs dans ce secteur à Ouarzazate.

Selon M. Derbache, la zone d'Ouarzazate, comme d'ailleurs celles de Zagora et Erfoud, très visibles lors des étapes de repérage et de tournage, s'éclipsent une fois le film passe aux phases d'après tournage, ce qui fait que la part du budget général du film circulant au Maroc ne dépasse passe pas les 25 pc.

Procédant par démarche comparative avec des contrées concurrentes du Maroc dans ce genre d'industrie, notamment l'Afrique du sud, le Mexique, la Tunisie et la Tchéquie, cette étude, a-t-il ajouté, s'est penchée sur les mesures à suivre pour conforter et promouvoir les étapes de l'après tournage.

L'étude, a-t-il dit, a également préconisé la création d'une commission de film, qui sera composée en plus du Conseil régional et du CCM, de représentants de tous les intervenants du secteur dans la province. Elle sera chargée, selon lui, d'accompagner toutes les étapes de la construction filmique, afin d'éviter l'absence de réglementation claire en la matière.

Pour atteindre tous les objectifs, M. Drebache a fait savoir que cette étude a recommandé des mesures relatives à la défiscalisation, à la simplification des procédures et au financement des projets allant dans ce sens, dont l'implication des professionnels du secteur dans la conception de toutes les mesures qui seront prises à cet effet.

L'étude, a encore expliqué M. Berbache, n'a pas omis de souligner qu'il est impossible de traiter le secteur cinématographique de manière isolé de celui du tourisme, les deux secteurs étant des vecteurs importants et indissociables du développement local.

Par aileurs, le public ouarzazi a pu visionner en plein air sur la place des Almohades le long-métrage "Les Amants de Mogador" de son réalisateur Souheil Benbarka.

Source : MAP
16/04/2007

 

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