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Tafilalet : Valorisation des espaces oasiens à travers la démarche Pays |
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La sauvegarde, la réhabilitation et le développement des espaces oasiens du Tafilalet, qui constituent une zone tampon d'intérêt régional, national et international, requièrent l'adoption de la "démarche Pays" ou l'élaboration d'un "projet de territoire" qui prend de front l'ensemble des composantes et spécificités économiques, sociales et culturelles de la région et auquel participent activement l'ensemble des acteurs de développement.
Ce constat a été dégagé unanimement par les participants à une réunion d'information et de sensibilisation, tenue jeudi à Errachidia, et consacrée à la présentation de la "démarche Pays" qui s'inscrit dans le cadre du Programme de lutte contre la désertification et lutte contre la pauvreté par la sauvegarde et la valorisation des oasis, programme fédérateur impliquant le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement, la région Meknès-Tafilalet, la province d'Errachidia, l'Office de mise en valeur agricole du Tafilalet (ORMVA/TF), l'Agence de développement social (ADS), l'Institut national de recherche agronomique (Inra) avec le soutien de bailleurs de fonds internationaux (Pnud, Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM), Le Fonds mondial pour l'environnement, la Principauté de Monaco, l'ONG internationale Cari France).
Les contours et axes stratégiques de la "démarche Pays" ont été présentés par des représentants du Conseil général de l'Hérault (France) où l'adoption d'une telle stratégie a favorisé un processus de diversification et d'enrichissement des activités économiques et sociales de la région, à partir de la mobilisation et de la coordination de ses acteurs de développement et la valorisation continue de ses ressources et de ses énergies.
Thierry Trebuffat, du Conseil général de l'Hérault, a expliqué à ce propos que la "démarche Pays" se veut "une construction collective et "une solidarité créatrice", basées sur la valorisation des ressources et des richesses locales. C'est un processus multidimensionnel qui interpelle l'ensemble des acteurs autour d'un projet de territoire valorisant et constructif s'inscrivant dans le temps et dans l'espace, a-t-il ajouté.
Eric Mahe, coordonnateur régional du Pnud, a expliqué, dans une déclaration à l'agence MAP, que la "démarche Pays" est un processus qui s'appuie sur le regroupement des acteurs de développement autour d'une démarche devrant aboutir à la définition d'un projet de territoire favorisant les conditions de développement d'une région donnée pour les 10, 20 ou 30 années à venir.
Présidant cette réunion, le gouverneur de la province d'Errachidia, Abdellah Amimi a indiqué que le principal défi à relever en matière de réhabilitation des oasis consiste à entreprendre une action parallèle qui réconcilie entre le programme de sauvegarde et réhabilitation des milieux naturels et les besoins socio-économiques de la population oasienne.
Tout en supposant une action globale qui prend de front l'ensemble des problèmes posés, la réhabilitation des oasis s'inscrit dans un écheveau d'interférences sectorielles, sociales et spatiales, a-t-il expliqué, avant de souligner que le pari de valorisation des oasis repose en premier lieu sur l'adoption d'une approche participative et concertée impliquant l'ensemble des acteurs.
Pour sa part, le directeur de l'aménagement du territoire, directeur national du programme oasis, M. Boukhefa a souligné que le programme ambitionne de faire du développement durable des oasis "un vrai projet de société", réunissant autour d'une charte, puis d'une "démarche Pays", l'ensemble des acteurs du développement.
Accompagner la volonté politique de décentralisation et de déconcentration au service d'un développement humain durable, en réalisant des applications au contexte oasien, constitue l'axe d'action institutionnelle du programme à même de construire une réelle vision commune pour la sauvegarde des oasis, a-t-il dit, ajoutant que ce projet ambitieux, qui s'inscrit dans l'esprit de l'Initiative nationale pour le développement humain, repose sur une démarche territoriale, suivant une approche concertée et participative impliquant l'ensemble des départements concernés.
D'un coût global de 4,350 millions de dollars, le programme de valorisation des oasis est financé par le ministère de l'Aménagement du territoire, l'ADS, l'ORMVA-TF, le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertification, l'Inra, le FFEM, la Principauté de Monaco, le Pnud, le Conseil général de l'Hérault et Cari-association.
Le Programme de lutte contre la désertification et lutte contre la pauvreté par la sauvegarde et la valorisation des oasis intervient pour accompagner et soutenir les actions/projets déjà engagés au niveau de la région par plusieurs départements. Il s'agit du plan d'action élaboré par le ministère du Tourisme pour le développement du tourisme rural dans les oasis et les zones présahariennes à travers la réalisation du projet Pays d'accueil touristique désert et oasis (Patdo). Il s'agit aussi des actions de développement agricole et rural dans les oasis du Tafilalet mises en œuvre par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes.
Pilotées par l'ORMVA-TF, ces actions englobent comme axes d'intervention la mobilisation des eaux, l'amélioration des techniques d'irrigation à travers l'économie de l'eau, la lutte contre la désertification, la reconstitution et réhabilitation des palmeraies, la valorisation des productions oasiennes, la qualification du facteur humain et la promotion des investissements à forte valeur ajoutée pour la population oasienne.
Le projet de schéma directeur d'aménagement urbain (Sdau) de la vallée de Ziz, document révélant les problèmes et difficultés globales de l'aire de l'étude et proposant un projet de développement cohérent basé sur la valorisation des ressources de la région, s'inscrit également dans cette optique.
Elaboré par le ministère chargé du Logement et de l'Urbanisme, le Sdau s'assigne pour objectif de coordonner les actions d'aménagement entreprises par tous les intervenants. Il tend aussi à déterminer les zones nouvelles d'urbanisation et de fixer la destination générale des sols, autant qu'il tend à arrêter la programmation des différentes phases de sa mise en oeuvre, ainsi que les actions prioritaires à entreprendre.
Source : MAP Errachidia |
23/02/2007 |
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