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Maroc: Meknès-Tafilalet, la région parie sur le tourisme rural |
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Le tourisme rural connaît un développement timide au Maroc. Un Salon relatif à cette niche est prévu prochainement à la cité ismaelienne pour repositionner les produits du terroir.
La ville de Meknès abrite, du 19 au 24 avril 2007, un Salon consacré exclusivement au tourisme rural. Le thème et le timing ne sont pas fortuits. Ils sont en rapport direct avec le Salon international de l'Agriculture dont la deuxième édition est prévue à la date déjà citée.
Contacté par Libé, Nidal Lahlou, vice-président du Centre régional du Tourisme de Meknès a précisé:"C'est un Salon qui se tient en parallèle avec le Siagrim. Il sera un outil pour le développement du tourisme rural avec un repositionnement des produits du terroir". Et d'expliquer que les richesses en produits du terroir:huile d'olive, dattes, truites et poissons d'eau douce peuvent, en cas de leur valorisation, renforcer cette région comme destination touristique. De plus, explique Nidal Lahlou, le tourisme rural est une nouvelle manière de voyager et une niche qui s'adresse particulièrement aux amoureux de la nature et des sports.
L'initiative du Centre régional du tourisme de Meknès-Tafilalet vise donc à valoriser les richesses et les produits dont regorge cette région. Les statistiques indiquent que la production agricole est représentée généralement par la céréaliculture, l'arboriculture et les légumineuses alimentaires. Particulièrement, l'olivier représente presque la moitié de la superficie oléicole nationale. Le Moyen Atlas, par ses disponibilités en froid et en eau, constitue une zone d'extension pour l'arboriculture fruitière. Les cultures maraîchères et industrielles sont surtout pratiquées en irrigué.
En dépit de ses richesses, son patrimoine culturel et architectural, ses montagnes, ses forêts, ses oasis et son désert, Meknès-Tafilalet peine à relancer son industrie touristique.
Cette difficulté se traduit par un déficit en infrastructures d'accueil touristique, un taux d'occupation des unités hôtelières en deçà des aspirations et des arrivées qui stagnent d'année en année malgré une légère amélioration constatée dernièrement. Pourtant, ce ne sont pas les atouts qui manquent. Cette région, qui abrite le château d'eau du Royaume, les celliers de Meknès, les dunes de Merzouga et les grandes forêts n'attire pas curieusement pas l'intérêt des investisseurs tels la CDG, des compagnies aériennes, telle la RAM ou les tour-opérateurs, comme le Groupe Accor.
Outre les handicaps administratifs et bureaucratiques qui pénalisent cette région, Meknès-Tafilalet est encore condamnée à supporter les conséquences d'un transport intra-régional insuffisant, des routes difficilement praticables et un aéroport international(Moulay Ali Chérif) sous-exploité. Conséquence:c'est une région touristique de passage qui n'attire l'engouement ni des touristes ni des investisseurs publics ou privés.
Conscients des potentialités existantes, le CRT tente quoique difficilement, d'extirper cette région de son marasme touristique. Il s'est attaché, selon son vice-président, à mettre en place un programme 2007 axé sur deux points essentiels. Il s'agit de renforcer le côté promotionnel et marketing de la région par la conception d'outils de travail, sites web, guide de touriste, carte touristique mais aussi par la participation aux Salons mondiaux de tourisme ainsi que l'organisation d'éductours pour les professionnels intéressés. Le deuxième axe porte, selon Nidal Lahlou, sur le Plan de développement régional touristique (PDRT).
C'est un programme à présenter courant 2007 et dont la signature permettra de renforcer les ressources financières du CRT grâce à la contribution de l'ONMT. La région contribuera aussi par un budget conséquent et des négociations sont en cours pour une éventuelle participation de la mairie de Meknès.
Source : Mohamed Kadimi | Libération |
11/01/2007 |
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