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Concert en plein désert au Maroc pour un coup de projecteur sur l'eau |
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Plusieurs musiciens, dont le Français Jean-Michel Jarre, tiennent samedi un méga concert à Merzouga (sud-est du Maroc), au pied des dunes de sable, pour tirer la sonnette d'alarme sur la raréfaction et la cherté de l'eau dans plusieurs zones et pays pauvres du monde.
Jean-Michel Jarre, ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco depuis 1993, a indiqué qu'il voulait donner un "coup de projecteur sur le problème très préoccupant de l'eau". Il avait tenu d'autres concerts du genre, notamment devant les pyramides d'Egypte ou au pied de la tour Eiffel à Paris.
Quelque 15.000 personnes devraient assister au concert samedi soir, estiment les services de la province de Merzouga, localité rendue célèbre notamment par les propriétés thérapeutiques de ses bains de sable.
La région d'Errachidia, capitale de cette région du sud, fait également partie des zones menacées par la raréfaction de l'eau et la désertification, un thème retenu par l'ONU pour l'année 2006.
Chaque citoyen du monde doit disposer d'au moins 20 litres d'eau potable par jour, fournis gratuitement aux personnes trop pauvres pour payer, préconisent les auteurs du rapport 2006 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
"Plus on est pauvre, plus on paie l'eau salubre plus cher", souligne le rapport, indiquant, à titre d'exemple, que les habitants des bidonvilles de Nairobi paient 10 fois plus cher le litre d'eau que les riches vivant dans la même agglomération.
L'eau des pauvres est encore moins sûre. Pour 1,1 milliard de personnes dans le monde, les sources d'eau peuvent manquer de fiabilité, être peu sûres ou dépasser leur pouvoir d'achat, souligne le rapport onusien.
Plusieurs artistes ou groupes marocains se produisent également samedi dans l'erg Chebbi de Merzouga, comme le virtuose du luth Haj Younès, le grand maître du style gnawi (musique d'anciens esclaves) Hamid El Kasri ou encore l'Orchestre philharmonique du Maroc.
Une imposante logistique a déferlé sur le désert de Merzouga. Il a fallu 42 grands camions, dont 22 venus de France, pour transporter tout le matériel nécessaire au décor, à l'éclairage et à la mise en scène.
Les participants comptent marier haute technologie et environnement dans cette zone désertique pour réussir leur coup de projecteur sur la pénurie d'eau dans le monde, et faire comprendre que pour cette denrée, les ressources de la planète Terre sont limitées.
Source : RABAT (AFP)
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17/12/2006 |
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