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Dernière oeuvre de hassan aourid ou le roman prétexte-mémoire |
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"Saboua fi kharifi al Oumr" (Une idylle au soir d'une vie) dernière oeuvre du docteur Hassan Aourid est un roman prétexte, un support parmi d'autres que l'auteur a choisi pour livrer ses pensées, poser des questionnements sur une période de l'histoire du Maroc (début des années 90) et opérer une réconciliation avec le passé. C'est une oeuvre qui pose les fondements d'une nouvelle philosophie. Une oeuvre ouverte.
C'est entre les différents genres d'expression, les modes de production littéraire et culturelle et dans un espace aussi large qu'instable que Hassan Aourid a choisi de "construire" son oeuvre et de livrer ses pensées qui se présentent en mouvements/évènements et en évènements/réactions.
Le support roman n'est qu'un prétexte que M. Aourid, l'écrivain et chercheur, a choisi pour stimuler les débats sur le passé, le présent et le devenir du Maroc.
Les personnages sont présents par leurs pensées et leurs positions et toute occasion et toute rencontre est intelligemment exploitée pour être érigée en confrontation de pensées et de positions, a estimé M. Hassan Yousfi, enseignant chercheur et membre de l'Union des Ecrivains du Maroc, lors de la lecture, jeudi à Errachidia, de l'oeuvre de M. Aourid, organisée dans le cadre du deuxième festival culturel de la ville.
"La présence de la pensée dans ce roman est frappante", a souligné M.Yousfi, ajoutant que l'auteur ne se limite pas à la simple narration d'évènements mais la dépasse pour exprimer des pensées et dévoiler des positions.
"Saboua fi kharifi al Oumr" est un roman/rupture, une oeuvre/mémoire, comme a tenu à le qualifier M. Othman Bissani, enseignant chercheur à la faculté des sciences et techniques d'Errachidia, qui a avancé que le livre ouvre la voie à la réconciliation avec soi, avec son passé, sa langue et son identité.
"C'est une oeuvre de salut et de délivrance de la mémoire" au regard des étapes et des évènements évoqués, a-t-il soutenu.
Dr Said Karimi, secrétaire général de la section locale de l'UEM et directeur du festival d'Errachidia, a estimé, quant à lui, que le roman de M.Aourid "décloisonne" les modèles d'écriture préconçus, interroge les protocoles d'expérimentation et rend possible une multiplicité d'interventions créatrices qui engagent le et/ou les personnages à devenir eux même actifs au sein du processus de création.
"Le personnage central, Sijilmassi, délivre ses pensées sous la contrainte de l'auteur qui détient le pouvoir du savoir", a-t-il soutenu.
M. Moulay Abderrahman Omari, professeur de français, s'est demandé si l'on peut considérer la dernière oeuvre de M. Aourid comme étant un roman ou un essai, en soulignant que cette production polyphonique qui donne la voix à plusieurs personnages de s'exprimer et de dévoiler au grand jour leurs pensées sur le passé, le présent et l'avenir du Maroc, renvoie de par les multiples espaces qu'elle investit et revisite à l'errance.
"C'est une oeuvre de pensées et de poétique. C'est aussi un texte analytique et philosophique", a-t-il dit. "Saboua fi kharifi al Oumr" est paru en mars 2006 aux éditions Tarek Ibn Zyad (116 pages, format moyen). La lecture du roman de M. Aourid s'inscrit dans le cadre des activités du 2-ème festival culturel d'Errachidia, initiée par le Conseil municipal de la ville et l'association du festival d'Errachidia sous le thème "De Ksar Souk à Errachidia: authenticité, modernité et continuité".
Source : MAP |
14/07/2006 |
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