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Chantiers de restructuration et de restauration des ksours d'Errachidia |
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Les Ksours d'Errachidia, qui ont subi un processus de dégradation lié notamment aux mutations de la structure démographique et aux bouleversements des réseaux économiques traditionnels, connaissent actuellement des projets de restauration et de réfection pour préserver leur cachet historique.
Initiés par la délégation provinciale de l'habitat et de l'urbanisme, ces projets ambitionnent de ressusciter l'essence fondatrice de ces édifices qui privilégie l'action communautaire et fait appel à des techniques d'utilisation de matériaux locaux.
D'un coût global de 36,734 millions dh, ces projets concernent la restructuration des Ksours d'Amejouj (8 millions dh), d'Ait Bamouha (3 millions dh), d'Anegbi (1 millions dh) et de Touchka (9,013 millions dh), ainsi que la restauration des ksours de Goulmima (9,930 millions dh) et d'Abou Aam (5,8 millions dh), a-t-on appris auprès de la délégation provinciale de l'habitat et de l'urbanisme.
D'autres projets sont en phase d'études topographiques, à savoir la restauration de Ksar Asrir à Tinjdad et de Ksar Boudnib.
Contacté par la MAP, le délégué provincial de l'habitat et de l'urbanisme à Errachidia, M. Hachimi Alaoui Abdellah, a indiqué que l'intervention sur ces édifices a été précédée d'un inventaire détaillé sur leur état de dégradation, soulignant que les investigations entreprises ont permis de définir la nature et le niveau d'effort nécessaires pour chacune des composantes des constructions à entreprendre.
Organisés par tranches, les travaux consistent en le confortement de l'assise des murs d'enceinte, le renforcement des bases des murs par la maçonnerie de pierres, la reprise et la consolidation des points névralgiques et des effondrements de la maçonnerie en élévation et le revêtement du sol des ruelles par la pierre locale.
Les interventions portent aussi sur la réfection des portes d'entrées aux ksours ainsi que sur la reprise des éléments décoratifs représentatifs des particularités du contexte naturel de la région, a-t-il expliqué.
M. Hachimi Alaoui a, par ailleurs, indiqué que ces projets sont l'aboutissement d'une action concertée et participative, expliquant qu'un comité de suivi comprenant les amicales des habitants, la commune, l'administration et l'opérateur chargé du projet a été constitué.
Le comité en question s'est attelé à associer la population à toutes les phases de réalisation du projet, à les sensibiliser sur les qualités de leur cadre de vie et à attirer leur attention sur les dangers qu'ils risquent, en l'absence des travaux d'entretien et de maintenance.
Le ministre délégué chargé du logement et de l'Urbanisme, M. Ahmed Toufiq Hjira, avait plaidé, récemment à Rabat, en faveur de la création d'un organisme national chargé de la gestion et de la réhabilitation des tissus anciens.
S'exprimant à l'ouverture de la 7-ème édition de l'université de printemps de l'architecture, M. Hjira avait souligné la nécessité de créer un organisme spécial chargé de la gestion et de la réhabilitation des médinas, ksours et kasbahs du Maroc, notant que cette institution doit avoir des représentations dans les différentes villes du Royaume, rappelle-t-on.
"Il est temps de réhabiliter les tissus anciens du Maroc et de tirer partie du nouveau code de l'urbanisme qui prévoit des textes juridiques relatifs à la planification et la gestion des anciens tissus", avait insisté le ministre.
Source : MAP |
| 21/06/2006 |
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