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Salon international de l’Agriculture : Nouvel élan pour la région Meknès-Tafilalet |
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· 750.000 ha de superficie agricole utile
· Les céréales en tête avec 50%
· Agro-industrie: 63% de la production industrielle régionale
Pleins feux sur la région Meknès-Tafilalet. Elle sera du 20 au 27 avril, l’espace du Salon international de l’agriculture du Maroc (Siagrim), la capitale agricole du pays. Ce salon se veut une nouvelle impulsion pour la région.
Réputée pour ses nombreuses ressources agricoles, celle-ci totalise une superficie de 7,921 millions d’hectares, selon le ministère de l’Agriculture. La forêt en couvre 800.000 ha, les parcours 3,875 millions et la superficie inculte 2,496 millions. La superficie agricole utile (SAU), quant à elle, s’élève à 750.000 ha dont 135.000 irrigués et 615.000 bour. Les céréales arrivent en tête avec la moitié de cette superficie. Les légumineuses totalisent 41.000 ha, les cultures oléagineuses 18.000 et les cultures fourragères 25.000. Quant aux cultures maraîchères, elles représentent 23.500 ha, les plantations fruitières 82.500 et les jachères 185.000.
L’élevage occupe une place importante dans l’économie de la région de Meknès-Tafilalet. Il constitue l’activité dominante en milieu rural. L’effectif total dépasse les 3 millions de têtes.
Avec 2,134 millions de têtes, soit 15% de l’effectif national, les ovins prédominent. Ils sont suivis des caprins avec 728.000 têtes et des bovins avec 135.000. Le cheptel produit 26.000 t de viandes rouges et plus de 82.000 t de lait. A l’exception du bovin amélioré, la conduite demeure traditionnelle, le cheptel se nourrissant essentiellement des parcours. La production fourragère est très variable d’une année à l’autre. Elle dépend des précipitations que reçoit la zone.
Selon le Centre régional d’investissement (CRI) de Meknès-Tafilalet, l’agriculture crée 4,5 millions de journées de travail par an.
En outre, la région se caractérise par une grande variété d’écosystèmes présentant des potentialités et des contraintes spécifiques quant à l’utilisation du sol.
Diversifié, le climat s’étend de l’étage bioclimatique humide à Ifrane (1.100 mm de pluie par an) à l’étage bioclimatique présaharien (avec 250 mm) à Errachidia. Il permet la production d’une grande gamme de cultures, résultat de la combinaison d’une pluviométrie et des températures favorables en fonction des zones.
D’importantes ressources en eau sont également localisées au niveau de la région. Elles donnent naissance, selon l’Agriculture, à la plus grande partie des oueds du pays et des zones d’alimentation des nappes phréatiques qui couvrent le territoire national. C’est ce qui a permis de qualifier une partie de la région (Moyen Atlas central) de «Château d’eau du Maroc».
La réserve en eau est constituée, d’une part, par les ressources superficielles comprenant un nombre important de sources, de lacs artificiels et de «dayats». La région bénéficie de l’implantation du barrage Hassan Addakhil dans la province d’Errachidia, d’une capacité de 360 millions de m3. De même, elle héberge les principaux oueds du Maroc (Oum Rbiâ, Moulouya, Beht, Bouregreg, Ziz et Ghiress). La réserve en eau est formée d’autre part par les eaux souterraines des plaines du Saïs et du Tafilalet.
L’industrie agroalimentaire connaît un «grand succès» dans la région, selon le CRI. Elle occupe 31% des effectifs de la région et génère 63% de la production industrielle et 23% des exportations. Meknès-Tafilalet compte 84 unités agroalimentaires (sur les 7.714 entreprises répertoriées dans la région), réparties en cinq sous-secteurs. Trois dépendent de l’arboriculture fruitière et du maraîchage. Il s’agit de la production d’huile végétale, la vinification et la conservation de fruits et légumes. A Meknès et dans les environs, huit entreprises de trituration produisent de l’huile d’olive, dont l’essentiel est destiné à l’huile de table. Les produits haut de gamme, plus rares, sont dédiés à l’exportation. Cinq entreprises sont investies dans la vinification, dont une exporte des produits de grande qualité vers les marchés européen et nord-américain ainsi qu’au Japon et en Syrie. La conservation de fruits et de légumes constitue l’une des filières les plus porteuses de la région, en raison de sa forte valeur ajoutée et de son «excellent» potentiel d’exportation, selon le CRI. Les principaux produits fabriqués à ce jour comprennent les confitures, les fruits et légumes en conserve, les olives de table en conserve, les câpres et les fruits et légumes surgelés.
En outre, la région renferme des richesses naturelles et historiques qui lui confèrent un potentiel touristique non négligeable: montagnes boisées ou rocheuses, vallées, lacs et sources, stations de ski, zones de chasse, circuits montagneux, gorges, ksour du Tafilalet... La région compte 45 hôtels avec une capacité de 5.118 lits. Le secteur touristique emploie 2.403 personnes.
L’infrastructure routière, ferroviaire, aéroportuaire est encourageante, bien qu’elle ne soit développée que dans la partie nord de la région. A rappeler qu’Errachidia dispose d’un aéroport et que Meknès est traversée par la ligne de chemin de fer Casa-Oujda, ainsi que par l’autoroute Rabat-Fès. A 60 km de Meknès, l’aéroport international de Fès constitue un atout pour les exportations des produits agricoles à haute valeur ajoutée. Il s’agit, entre autres, des haricots verts, endives, champignons, asperges, laitues et cerises.
2,14 millions de consommateurs
LA région Meknès-Tafilalet est constituée par la préfecture de Meknès et les Provinces d’El Hajeb, Ifrane, Khénifra et celle d’Errachidia. Elle compte actuellement 2,14 millions d’habitants dont 59% vivent en milieu urbain, avec un taux d’activité de 49,2%. La préfecture de Meknès arrive en tête avec 713.609 habitants, suivie des provinces d’Errachidia (556.612), Khénifra (511.538) et El Hajeb (216.388). Ifrane est la province la moins peuplée de la région avec 143.380 habitants. Avec environ 11% de la superficie nationale, Meknès-Tafilalet est l’une des grandes régions du Maroc.
A chaque région sa culture
LA région recèle une série d’ensembles géographiques à production spécifique. Le Saïs constitue un ensemble favorable à l’agriculture céréalière, arboricole et maraîchère. Le massif du Zerhoun est, quant à lui, favorable à l’oléiculture. La chaîne du Moyen Atlas se prête mieux à la sylviculture et l’élevage. Pour la région de Khénifra, c’est l’arboriculture et l’élevage qui prédominent. Et enfin, l’ensemble présaharien du Tafilalet est favorable à la plantation du palmier-dattier et du safran.
Source : Mohamed AKISRA | leconomiste.ma |
20/04/2006 |
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