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Caravane : Y a-t-il un médecin dans la région de Tafilalt ? |
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Afin de remédier au manque flagrant en infrastructure médicale et en spécialistes en chirurgie, l’association Tafilalt organise chaque année une caravane médicale en faveur de la population des régions enclavées d’Imilchil et du Draa. Cette année, tournée du 27 avril au 7 mai.
Chaque année, l’association Tafilalt organise une caravane médicale dans la région d’Errachidia, grâce à la mobilisation de moyens humains et matériels et au bénévolat de ses membres, avec l’appui de médecins marocains et étrangers. Cette caravane médicale adopte une démarche de proximité, animée par le dévouement du corps médical et paramédical qui y participent. Elle rend service aux malades indigents et livrés à leurs sort dans les communes les plus pauvres du royaume. La commune de sidi Ali est une des plus pauvres du royaume, selon la dernière carte de la pauvreté dont le haut commissaire au plan a dévoilé le contenu dans une conférence de presse à Rabat au mois de mars. La caravane médicale de Tafilalt est devenue aux yeux de la population locale une occasion de consulter un spécialiste et bénéficier d’opérations chirurgicales qu’elle n’a pas les moyens de se payer. Depuis neuf ans, la caravane de Tafilalt essaye par une démarche de proximité de mettre à la disposition des populations enclavées de la vallée du Draa et des confins éloignés d’Imlchile et de Boudnib, les soins indispensables. Cette année, un groupe mobile chirurgical et des spécialistes marocains et étrangers participeront, via des ONG étrangères, à cette grande opération humanitaire qui mobilisera 128 médecin toutes spécialités confondues, 3 semi-remorques, 25 véhicules 4X4, 1 autocar et 2 mini bus. Tout cela afin de réaliser 25 000 consultations médicales, 500 opérations chirurgicales en ophtalmologie et 300 grandes opérations toutes disciplines confondues. L’organisation des consultations se fait par groupes fixes et mobiles qui se partagent le travail entre les hôpitaux provinciaux d’Errachidia, Goulmima, Erfoud et Rich pour les opérations compliquées et les groupes mobiles qui se déplacent en 4X4 vers les régions enclavées des communes de Sidi Hamza, Nzala, Imlchil... Le problème de l’enclavement des régions du Tafilalt retarde tout projet de développement dans cette région qui, en plus de la pauvreté, se classe parmi les zones les plus arides du Maroc. Pour le président de l’association de Tafilalt, Mohamed Limami, le choix du secteur médical est une nécessité vu le déficit énorme en la matière dans la région. De plus, l’action qu’il mène s’inscrit dans l’esprit de l’initiative nationale de développement humain initiée par SM le Roi. L’association s’active dernièrement sur d’autres créneaux pour fixer la population sur place et éviter l’émigration vers les grands centres urbains. L’activé principale de la vallée du Draa était, depuis tous temps, l’exploitation du palmier dattier. Le Maroc était le troisième producteur de dattes dans le monde. Aujourd’hui, il se classe parmi les derniers. Selon Mohamed Limami, la cause de ce recul est liée à l’infection des palmerets de Tafilalt par la maladie du bayoude qui a ruiné la région, d’autant plus qu’il n’existe aucun moyen pour lutter contre cette maladie. Le savoir faire ancestral en matière d’entretien des palmiers a quasi disparu. C’est pour cela que l’association essaye de former les jeunes exploitants de palmiers dans la région aux techniques traditionnelles d’entretien des palmiers qui s’avèrent très performantes. La seule technique pour lutter contre la maladie du bayoude c’est de planter un bourgeon de palmier à la place d’un palmier infecté par le bayoude. Cette technique ancienne permet de donner les défenses naturelles au nouveau palmier. Un grand projet de plantation de palmiers dattiers verra le jour dans la région du Tafilalt, grâce à un financement des Emirats Arabes Unis. Un million de palmiers sera planté dans toute la région. Ce grand projet aspire à donner des sources de revenus aux populations de la région et à améliorer le niveau de vie d’une façon générale.
Source : Mohamed El Hamraoui | lereporter.ma |
16/04/2006 |
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