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Les Oasis du Drâa et de Tafilalet, des trésors de biodiversité |
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Un projet de sauvegarde des oasis, candidat au financement du Millenium Challenge Account
Les oasis du Drâa et de Tafilalet, situées dans les provinces de Ouarzazate, Zagora, Tata, Figuig et Errachidia recèlent non seulement des trésors de biodiversité, mais également d’une civilisation millénaire de l’aride parfaitement en phase avec les normes du développement durable.
Le développement de ces oasis constitue une grande priorité pour les pouvoirs publics, d’autant que ces Oasis sont situées dans une région couvrant 104.000 km2 et abritant une population de 1.339.960 habitants, en grande majorité rurale (71%) et dont le taux de pauvreté rurale est parmi les plus élevés du pays (23,9% pour Ouarzazate, 24,45% pour Tata, 26,7% pour Zagora, 27,09% pour Figuig et 30,9% pour Errachidia).
Conscients de la priorité que revêt le développement de ces oasis, les pouvoirs publics se sont activés à élaborer une stratégie de sauvegarde des oasis en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Cette stratégie compte parmi ses principales composantes, la réforme du secteur de l’eau, la protection de l’environnement à moyen et long termes, le développement agricole et le Programme National des Routes Rurales (PNRR) II pour la période allant jusqu’à l’horizon 2010, visant la réalisation de 2.290 km de routes rurales.
Le projet de sauvegarde des Oasis soumis au financement de MCA s’insère parfaitement dans le cadre de cette stratégie. Il s’articule, en effet, autour d’activités intégrées amont-aval qui concernent le stockage de l’eau, sa valorisation, notamment dans l’irrigation des palmiers dattiers et des cultures sous étage, l’aménagement des bassins versants pour la lutte contre l’érosion, le traitement de l’ensablement des oasis, la délimitation de l’extension des constructions urbaines des oasis par la mise en place de ceintures vertes, le désenclavement de ces zones pour faciliter les déplacements des populations et la commercialisation des productions, et, enfin, l’amélioration des infrastructures sanitaires et le renforcement de la proximité du service de la Santé publique au citoyen.
L’évaluation de la rentabilité du projet a permis de confirmer l’intérêt économique de ses différentes composantes et le taux de rendement économique moyen est de l’ordre de 14%.
Le projet proposé permettra la création de plus de 6,7 millions de journées de travail dans les chantiers des barrages, d’aménagements hydro-agricoles et de réhabilitation des palmerais, ainsi que des installations d’assainissement. Il permettra, en outre, la création de 170 postes d’emplois permanents pour la gestion des stations d’épuration.
La mise en œuvre de ce projet permettra l’amélioration du revenu moyen des populations concernées de 30%. Cette amélioration sera réalisée grâce, notamment, à l’amélioration de la production agricole des Oasis, corollaire à la production des dattes qui passera de 67.000 tonnes à 85.000 tonnes. Le projet prévoit également l’organisation de la commercialisation, le conditionnement du produit et l’encadrement des agriculteurs en visant des variétés de qualité et un label de commercialisation.
Les infrastructures de base, en particulier les routes de désenclavement, joueront un rôle essentiel dans la stratégie de développement social et économique des régions concernées. L’activité qui prévoit la construction et l’aménagement d’un linéaire global de 403 km, permettra la desserte par les différentes composantes du programme. Ces projets d’infrastructures permettront la réduction de la durée du trajet pour accéder aux principaux services sociaux de 50% à 75%, de baisser le coût du transport des marchandises de 30% et d’améliorer le taux de scolarisation, notamment chez la fille, de plus de 23%.
Parallèlement, le projet global prévoit le renforcement de l’offre de soins au niveau des régions concernées, qui sont caractérisées par une très faible couverture médicale et une accessibilité limitée de la population aux établissements de soins de premier niveau. Dans ce cadre, il permettra de réduire la mortalité infantile, du trachome et de maladies d’origine hydrique, d’augmenter le nombre de consultations médicales par habitant et de réduire la mortalité maternelle et néo-natale en relevant le taux de couverture des accouchements en milieu surveillé. En conclusion, le projet de sauvegarde des Oasis revêt un caractère essentiel et fondamental de développement humain, vu l’impératif d’intégration des populations locales dans le processus de développement durable du patrimoine des Oasis, avec, en parallèle, l’exigence de préservation et de réhabilitation des palmeraies et en particulier le palmier-dattier.
Source : Hafid FASSI FIHRI | lopinion.ma |
12/04/2006 |
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