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SIDATTES 2010 : Des crédits au secours des oasis |
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Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a inauguré, hier à Erfoud, le premier salon dédié à la datte auquel ont pris part l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie et les Emirats Arabes Unis. Outre les journées scientifiques et les différents stands d’exposition, cette manifestation se veut surtout un outil de redynamisation de la phoeniciculture en butte à différents aléas.
“Le plamier-dattier vit la tête dans le feu du soleil et les pieds plongés dans l’eau”. C’est par cette formule que les agronomes se plaisent à définir cet “arbre” fruitier providentiel à l’ombre duquel des civilisations ont traversé les siècles.
Cependant, le patrimoine phoenicicole national s’est fortement érodé en raison du bayoud (champignon microscopique contagieux connu depuis le 19e siècle, contre lequell n’existe aucun traitement), de la raréfication des sources hydriques, de l’avancée du désert et surtout à cause du fait que les oasis ne jouent plus le rôle socioéconomique pour lequel elles ont été créées.
Une convention pour accompagner les petits exploitants
Si bien qu’une loi destinée à protéger le palmier-dattier a été promulguée en 2007. Deux ans plus tard c'est l’Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l’Arganier qui a vu le jour. Mais il manquait le financement. A cet effet, Aziz Akhannouch et Tariq Sijilmassi, président du directoire du groupe Crédit Agricole ont signé une convention qui vise l’accompagnement de 35.000 petits exploitants, soit une surface totale de 45.000 hectares en zone oasienne qui produisent 100.000 tonnes de dattes par an.
C’est Tamouil El Fellah, filiale du Crédit Agricole destinée à la petite paysannerie, qui est en charge de la gestion de ce crédit, dont la dotation est de 735 millions DH, accordé à des taux entre 8 et 8,5%. Cette envoloppe vient compléter l’apport de l’Etat de 3,5 milliards DH.
“Seuls 15% des agriculteurs possèdent une immatriculation foncière, les autres se trouvent alors exclus du circuit financier traditionnel. Tamouil El Fellah a justement été créé afin de palier cet inconvénient et fait profiter les petits exploitants qui sont l’ossature de l’agriculture nationale." Kamel Belahmar, directeur général de Tamouil El Fellah
Par ailleurs, deux contrats ont été signés avec la Société Qualiagro et le Laboratoire Issemghy Biotechnologie. D'une enveloppe budgétaire de 64 MDH, ils portent sur la fourniture de près de 250.000 plants de palmiers dattiers destinés aux agriculteurs des zones oasiennes avec le soutien de l'Agence du Partenariat pour le Progrès (APP).
Ces plants de palmier dattier seront distribués aux agriculteurs des zones oasiennes au niveau de 12 palmeraies situées dans les provinces de Zagora, Errachidia, Tinghir, Tata et Figuig.
Source : Samir Benmalek | AuFait |
01/10/2010 |
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