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Merzouga, ou quand les sables dorés font une renommée |
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On dit qu'elle berce les dunes les plus féeriques de tous les déserts. On dit également que son coucher de soleil est unique au monde. Le "on" n'est point impersonnel, mais juste un pluriel croissant que confirme chaque splendide levé de soleil.
Merzouga, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, a su optimiser ses atouts et s'ériger en une destination prisée. Avec une pluviométrie peu clémente, le tourisme demeure l'activité principale. Les merveilles naturelles de ce magnifique joyau ont été capitalisées en tant que levier de développement.
A 120 km d'Errachidia, capitale du Tafilalet, Merzouga reste fière des dunes d'Erg Chebbi qu'elle endosse joliment. A longueur de ce paysage panoramique, pullulent de jolies auberges et de maisons d'hôtes de haute qualité, accueillant des visiteurs éblouis.
Des jeunes s'appliquent constamment à hisser leur produit vers une qualité supérieure.
L'offre touristique est multiple. Les méharées sur dromadaires, les nuitées à la belle étoile aux bivouacs, des visites en quads dans le désert ou dans des lieux chargés d'histoire ou de symbolique culturelle, et pour diversifier, le chavirant lac de Merzouga qui offre un splendide lieu de quiétude et de sérénité. L'œil est charmé devant célestes oiseaux migrateurs, dont les flamands roses.
Seules la promotion touristique et quelques retouches d'organisation du secteur nécessitent un penchant de la part des intervenants.
Pour la première, l'on assiste à une prise de conscience de l'importance de l'animation culturelle et artistique.
Quant à la deuxième, l'association des promoteurs du tourisme saharien (APTS) déploie, de plus en plus, d'efforts pour fédérer tous les professionnels.
Ici, la haute saison a des périodes particulières. Du chamelier au propriétaire d'hôtel, tous les professionnels le savent pertinemment.
"Nous nous préparons toujours pour les fêtes de fin d'année, la + santa semana + pour les Espagnols et les vacances scolaires pour les Français", a indiqué Abdessalem Sadouk, président de l'APTS à Merzouga.
Ceci dit, l'activité n'est jamais vraiment morte. La nationale ne désemplit pas de véhicules ramenant les férus du désert.
"Chaque soir des groupes de touristes de différentes nationalités arrivent pour quelques jours au désert", fait remarquer Faraji, le chamelier qui ne cesse d'informer fièrement ses clients tout au long des méharées.
Inter- Voir Merzouga et revenir...
La vue de quads, de véhicules tout terrain en plein désert évoque, illico, le souci environnemental. Les professionnels sont, bien évidemment, conscients de ses effets, d'où les conseils prodigués aux touristes, quant au respect des normes environnementales. L'écosystème oasien et désertique en dépend grandement.
Et puis, les dunes de Merzouga ne servent pas uniquement de cadre panoramique. Outre l'éblouissement du visiteur face à ces dunes géantes qui atteignent parfois les 100 mètres, elles restent aussi célèbres par leurs propriétés thérapeutiques contre certaines maladies rhumatismales.
"Dès le début du mois de juillet, les nationaux, dont beaucoup de Marocains résidant à l'étranger, s'affluent sur Merzouga. L'engouement pour ses bains de sables commence à gagner même les étrangers", fait remarquer Maâti, jeune gérant de Tombouctou, unité touristique à Hassi Labyed, relevant d'une compagnie touristique espagnole.
Ces paysages naturels abritent aussi des traditions et des coutumes de communautés humaines.
Le pourtour des dunes d'Erg Chebbi est peuplé de populations typiquement sahariennes: Merzouga, Hassi Labyad et Khamliya. Les gens partagent le même espace et les mêmes aspirations.
Le type de constructions, la variété musicale et ethnique, les traditions costumières et gastronomiques, l'orfèvrerie locale et d'autres aspects de la vie font la singularité de cette zone de rêve. Bref, Merzouga vaut vraiment le détour.
Par : Mustapha ELOUIZI | MAP Errachidia |
26/11/2009 |
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