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Dattes du Tafilalet : Le Plan vert ambitionne d'améliorer la qualité |
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Le Plan vert régional de Meknès-Tafilalet ambitionne d'améliorer la qualité du rendement des dattes du Tafilalet de 16% actuellement, à 61%, d'ici 2020, a-t-on souligné, dimanche à Erfoud, lors d'une conférence organisée sous le thème «Plan Maroc Vert et la filière des dattes».
Dans sa présentation du Plan vert régional décliné à l'occasion de la Foire nationale des dattes, Mohamed Benjira de l'Office régional de mise en valeur agricole du Tafilalet (ORMVAT), a relevé que l'une des plus importantes mesures promotionnelles concerne la création d'ici 2020 de quinze unités de stockage et de conditionnement en vue de valoriser davantage et d'élever le degré de compétitivité des dattes de la région.
Si l'objectif majeur de toutes ces mesures vise à ériger la filière des dattes en un levier de développement, les indicateurs statistiques tendent à doubler la production dattière de 26 mille tonnes en moyenne actuellement, à 53 mille vers 2020 et à étendre la superficie de 15 à 25 mille ha, soit une hausse de l'ordre de 83 pc.
Cet objectif ambitieux, ne sera concrétisé, selon le Plan vert régional, qu'une fois le taux de professionnalisation des producteurs atteigne 15%, que la production brute se hisse de 104,5 à 574 mille DH/ha et que le taux d'exportation arrive à constituer 2% de la production globale.
Si actuellement le taux d'emballage et de traitement des dattes ne dépasse pas les 11%, le Plan Vert régional prévoit d'ici 2020 de passer à 50%, soit une augmentation de plus de 350%.
Quant aux projets prévus par les deux fondements de ce plan, ils consistent en l'aménagement du système oasien, notamment l'extension des oasis sur les terrains collectifs.
Le chercheur Moulay Hassan Sedra de l'Institut national pour la recherche Agricole (INRA), a pour sa part, souligné la nécessité pour la filière dattière de miser sur la croissance de la productivité afin de relever le challenge de la mise à niveau.
Certes, au niveau de la superficie le Maroc reste classé parmi les premiers, mais sa productivité laisse toujours à désirer, ce qui requiert davantage d'efforts en la matière, a estimé le chercheur de l'INRA, exprimant sa confiance dans le Plan Maroc vert pour donner un élan à cette importante filière.
Les dattes marocaines sont connues pour leur diversité jusqu'à atteindre 250 espèces, a-t-il indiqué, soulignant toutefois que le secteur souffre d'une «gestion qui frôle l'anarchie».
La sécheresse, le Bayoud, la mauvaise gestion et le manque de valorisation sont les facteurs qui impactent négativement ce secteur que le plan vert entend hisser au rang d'une importante source de revenus.
Si le facteur naturel reste aléatoire, et le facteur humain est perfectible, le Bayoud exige plutôt une attitude rationnelle, a poursuivi le chercheur de l'INRA.
Il est nécessaire, a-t-il dit, de coexister avec le Bayoud, et «nous devons chercher des espèces résistant à ce phénomène, telle Nejda qui est déjà sur le marché», et ce à travers la poursuite des recherches pour donner naissance à l'espèce «Al Amal» et la mise en place de fermes pilotes.
Auparavant, le directeur de l'ORMVAT, Brahim Nabri, avait passé en revue les principaux axes du Plan Maroc Vert et les opportunités qu'il offre sur le plan agricole.
Source : MAP Errachidia |
21/10/2009 |
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