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Imilchil:la "Musique des cimes" s'est jouée à guichet fermé |
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Le froid glacial régnant à Imilchil et les fortes pluies qui se sont abattues en début de week-end sur toute la province d'Errachidia, n'ont eu aucun impact sur l'importante affluence qu'a connue la sixième édition du festival "Musique des cimes", achevée samedi à Imilchil.
Quelque milliers de personnes se sont ainsi donné rendez-vous à Imilchil pour venir fêter le patrimoine musical des hautes altitudes.
Les fidèles du traditionnel Moussem de fiançailles ont ainsi rejoint les passionnés des rythmes populaires pour assurer la continuité d'un festival singulier.
La prestation des troupes participantes a arraché les applaudissements d'une foule restée interactive pendant toutes les présentations artistiques.
Premiers en scène, en guise d'accueil, les Aït Hdiddou ont émerveillé grâce aux ondoiements des membres de leur troupe. A la faveur de leurs costumes traditionnels notamment la cape "tahendirt" et la coiffe "Aqlous", les femmes de la troupe d'Aït Hdiddou ont enjolivé davantage le spectacle.
Les "izlan" chantés en cette soirée rappellent tout ce patrimoine culturel à préserver. L'enchaînement a été des plus belles avec la troupe de Kelâat M'gouna et leur danse célèbre reproduisant le mouvement de l'abeille, celle d'Almou de Beni Mellal et celle des Aït Seghrouchen de Talsint menée par Tarek, un enfant de 14 ans qui prouve que la relève est assurée en matière d'arts populaires.
La deuxième soirée du samedi a été marquée par une présence artistique plutôt moderne. Des jeunes chanteurs amazighs qui puisent dans les mêmes registres musicaux et poétiques, mais recourant aux instruments musicaux modernes tels la guitare, le synthétiseur, la basse, la clarinette à trois chanteurs ont animé cette seconde soirée.
Le chanteur Aagouran, figure artistique reconnue du moyen Atlas, Moha Mallal venu d'Ouarzazate pour chanter ses chansons mettant en valeur la vie des petites gens amazighes et Angmar qui a partagé ses odes engagés avec le public.
Tous les trois ont pu inscrire leurs prestations dans le cadre de la défense et la préservation du patrimoine culturel amazigh. Le dernier des festivals d'été aura réussi sa mission et assuré ses habitués quant à sa continuité.
"Même avec des troupes et des artistes exclusivement marocains, la sixième édition a connu un franc succès, grâce notamment à la fidélité du public venu en masse", a déclaré Mustapha Tilioua, directeur du festival.
Entre le Moussem et le festival, le mariage est ainsi à son comble. Deux versions émanant d'un même esprit. D'un côté, un Moussem, carrefour des tribus de la région, notamment les Aït Hdiddou et les Aït Merghad ainsi que les Aït Abdi, qui perpétue une tradition ancrée dans l'histoire de la région.
D'un autre côté, un festival venu ornementer et complémenter le Moussem d'une vision plutôt moderne. Le Centre Tarek Ibn Zyad, instance organisatrice entend ouvrir la région sur d'autres horizons.
L'objectif de cette harmonie est double : agrémenter le Moussem et intégrer la région dans une nouvelle ère de développement.
Riche en couleurs et en significations, cette rencontre culturelle et musicale a contribué, au fil des années, à donner un nouveau souffle au célèbre Moussem des fiançailles d'Imilchil.
Désireux de perpétuer une tradition amazighe de la région, soit la célébration en masse des fiançailles des jeunes de différentes tribus, les initiateurs de ce festival ambitionnent faire de cette fête ancestrale, connue sous le nom de Moussem d'Isli et Tislit, ou encore d'Islan, une célébration des musiques montagnardes non seulement des différentes régions du Maroc, mais aussi du monde.
Conçu dans le cadre du projet global de développement durable basé sur la participation effective des populations locales, le festival a, en outre, aidé au terme de ses six premières éditions à l'édification progressive d'une nouvelle économie de la région.
Source : MAP Errachidia |
27/09/2009 |
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