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Journées culturelles d'Errachidia : Ouverture des arts plastiques et les rythmes gnaoui |
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Le vernissage d'une exposition collective d'arts plastiques et les rythmes spirituels de l'art gnaoui ont été, lundi soir, au menu de la cérémonie d'ouverture des journées culturelles d'Errachidia organisées, jusqu'au 12 septembre courant, à l'initiative de la délégation de la culture et l'Association «Amateurs d'Al Adasa».
La majorité des artistes plasticiens de la ville, en l'occurrence Rachid Adiddou, Lahcen Mahmoudi, Mohamed Sebti, Boujemâa Settih, Said Njima, Mohamed Outana, Hassan Laghrissi, Halmia Lbekri et Khalid Sehb, outre l'artiste française Johana basée dans la région, ont tenu à marquer de leur présence cette manifestation culturelle et artistique en exposant leurs oeuvres.
Accrochées aux cimaises de la maison de la Culture Sijilmassa, les toiles ont impulsé une âme et une vivacité à cet endroit culturel, à travers la pluralité des visions artistiques, la multiplicité des formes géométriques, des figures et des paysages, ainsi que par la diversité des thèmes et des tendances artistiques adoptées.
«J'essaye depuis quelque temps de travailler sur une thématique particulière, à savoir +l'élan et le départ+, en offrant libre cours à mon imagination et en puisant également dans le patrimoine populaire, tel que je le conçois personnellement», a souligné le jeune artiste Lahcen Mahmoudi.
La deuxième partie de cette soirée conviviale a été consacrée à l'art gnaoui dans son authenticité et son originalité, d'où l'invitation adressé à l'un de ses précurseurs dans la région, en l'occurrence Ba Masoud qui s'est arrêté sur ses débuts artistiques, mais aussi sur les changements survenus dans ce répertoire musical ancestral.
Du haut de ses 80 ans, Ba Masoud a entrepris un voyage dans le temps pour relater à un public passionné les rites et traditions accompagnant les «lilas/derdba» et la relation des gnaous avec leur quotidien, leur croyance religieuse et leurs souffrances, en tant que communautés venus du Soudan, à une époque où fleurissait le commerce caravanier à travers le grand désert.
Entre-temps, le vétéran grattait affectivement son instrument fétiche «le hajhouj», offrant à la soirée un ton assez spirituel et apportant la preuve aux jeune public présent que la qualité et l'originalité de toute prestation artistique émane principalement d'une sensibilité profonde qui habite tout vrai artiste.
Dans son discours spontané et plein de sagesse, Ba Masoud n'a pas omis, par ailleurs, de mettre en garde contre la menace de disparition que court cet art, notamment par les fluctuations qui l'affectent et assurent sa continuité à travers d'autres formes qui dénaturent son aspect.
Le programme de ces journées se poursuivra, mardi, par des lectures poétiques, la dédicace du dernier recueil «Kawkabo Arrabii» de Lahcen Ayyi, la présentation d'un ouvrage sur le Melhoun publié par l'Académie du Royaume et une discussion avec Mohamed Ou Abdellah sur l'expérience et la mémoire du chant et la musique Beldi.
Source : MAP Errachidia |
| 09/09/2009 |
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