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L'artisanat, un secteur prometteur à Meknès-Tafilalet |
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La région Meknès-Tafilalet, berceau des métiers ancestraux du Royaume, présente tous les atouts pour faire de ses activités artisanales un secteur dynamique de développement économique et social et de promotion des exportations.
Avec la feuille de route tracée par la Vision 2015 du département de l'Artisanat, la région Meknès-Tafilalet est apte à relever le défi et réussir avec brio le plan de mise à niveau de son artisanat, forte en cela par la diversité des produits et la richesse du savoir-faire transmis de génération en génération par des maâlem-artisans.
Classé deuxième après l'agriculture, tant par l'importance de la population qui vit de ses activités que par sa contribution effective au Produit intérieur brut, le secteur de l'artisanat compte, selon la délégation régionale de l'artisanat, plus de 50.000 artisans, qui opèrent notamment dans la filière du textile (37%) et dans l'artisanat du travail du bois (13,5%), secteurs prépondérants dans la région.
La diversité et la disponibilité des matières premières, conjuguées à l'essor économique et urbanistique connu, à travers l'histoire, par la cité ismailienne et la région en générale, ont favorisé le développement de plusieurs corps de métiers, notamment la poterie, l'artisanat de cuivre, le travail du bois et la tapisserie qui représente aujourd'hui le fleuron de l'artisanat local.
Sur le plan des infrastructures, la région compte un complexe d'artisanat implanté à Meknès, en plus de quatre autres complexes situés à Azrou, Khénifra, Errachidia et Rissani, deux centres de qualification professionnelle et un laboratoire national de poterie. Ces structures sont mises à la disposition des artisans de la région, qui compte actuellement quelques 49 coopératives d'artisanat (907 membres) et 29 associations de production regroupant plus de 1.560 artisans.
Le volet formation est assuré par des centres de qualification et de spécialisation professionnelle implantés à Meknès, Errachidia et Khénifra, ainsi que par des projets d'apprentissage-formation auprès des maâlems dans des ateliers de différents métiers de l'artisanat.
Ces potentialités énormes restent, cependant, sous exploitées, ce qui atténue les performances de l'artisanat qui demeure, pourtant un secteur clé de l'économie de la région et marque, par sa présence manifeste, le tissu socio-économique des différentes localités de Meknès-Tafilalet.
Consciente de cette situation, et afin de relancer un secteur employeur (20% de la population active nationale), et pourvoyeurs de devises, la délégation régionale du ministère prépare un plan régional pour la relance du secteur dans la région, confie à la MAP, Rachid Bennaciri, délégué régional de l'Artisanat à Meknès.
Ce plan devrait s'appuyer sur les grandes lignes des 24 conventions pour la formation par apprentissage de 60.000 jeunes dans les métiers de l'artisanat à l'horizon de 2015, signées, récemment à Rabat, entre le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle et le secrétariat d'Etat chargé de l'Artisanat.
Le plan d'action local pour le développement des activités économiques et sociales, qui sera mis au point au niveau régional, comportera parmi ses principaux chantiers la relance du secteur de l'artisanat dans la perspective d'améliorer sa contribution aux exportations et d'en faire un véritable levier de développement de l'activité touristique dans la région.
Sur le plan de l'organisation, le programme d'action porte notamment sur la création et la promotion des villages d'artisans à l'instar du village Rmika, destiné à regrouper les artisans par corps de métiers, le renforcement de leurs organisations professionnelles, qui contribuent à la défense des intérêts de la profession, la sauvegarde des métiers menacés de disparition et le renforcement et l'adaptation de la formation professionnelle destinées au secteur de l'artisanat.
Quant à la stratégie de promotion des produits régionaux de l'artisanat, le plan devrait s'appuyer sur la traçabilité, en renforçant le contrôle, l'amélioration de la qualité et l'adoption de labels, la consolidation des parts de marchés à l'étranger et la prospection de nouveaux débouchés, ainsi que la mise à niveau des petites et moyennes entreprises artisanales.
La mise en oeuvre et la concrétisation de telles mesures sont de nature à assurer la dynamisation du secteur de l'artisanat dans la région de Meknès-Tafilalet. Seules de telles actions, conjuguées à l'organisation des corps de métiers au sein de coopératives et de groupements d'intérêts économiques, ouvriront la voie de l'épanouissement à un secteur clé de l'économie de la région, estime M. Bennaciri.
Par ailleurs, le plan d'action pour le développement de la formation par apprentissage par bassin d'artisanat, élaboré dans le cadre de la «Vision 2015», s'articule autour de plusieurs axes dont la formation par apprentissage de jeunes dans les métiers de l'artisanat, l'augmentation de la capacité d'accueil des centres de formation par apprentissage et la restructuration de l'offre de formation.
La qualification des ressources humaines, le renforcement du partenariat avec les professionnels du secteur, la mise en place d'un dispositif de gouvernance au niveau de chaque bassin d'artisanat, l'amélioration de la qualité de la formation des apprentis en entreprise et le développement de la communication autour du mode de formation figurent également parmi les axes de ce plan.
Source : MAP |
24/02/2009 |
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