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Said Njima, l'âme généreuse d'un artiste |
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Le visiteur qui s'attarde sur chacune de ses toiles exposées au centre ville d'Errachidia remarquera d'emblée que toutes ont une âme, une identité, une histoire, une morale.
 Fidèle à lui-même, Said Njima, cet artiste infatigable, toujours à pied d'œuvre, témoigne dans ses "gestes de peinture" qu'il a une écriture singulière puisée dans la profondeur de son inspiration inépuisable, intarissable.
Ses tableaux font partie intégrante désormais et depuis toujours du décor du coeur même de la ville d'Errachidia. Ils sont exposés toujours à la même place comme pour dire à l'adresse de ceux qui partagent cette passion du beau, de l'excellence et de l'abstrait, que ceci est une petite fenêtre, une lueur pour voir autrement le monde.
Ocres parfois fortes ou discrètes, ses toiles sont partout présentes sans vouloir toutefois s'imposer. Elles sont comme un cantique fait à l'honneur de tout ce qui est beau et sublime dans la région du Tafilalet, comme un témoignage sur une identité, comme un livre d'histoire...
Les couleurs, formes et parfois odeurs sont mises en relief avec une finesse qui n'a d'égale que la générosité de ce peintre qui ne connaît d'autre moyen d'expression que celui du pinceau.
"Mes oeuvres sont une image de moi-même, au plus profond de moi-même", confie-t-il humblement.
Dans le figuratif ou l'abstrait, vous trouverez toujours cette lueur qui vous guidera vers cette terre bénite du Tafilalet, vers cet homme et cette femme qui ont fait et font la gloire de cette terre généreuse à plus d'un égard.
"Si j'ai décidé un jour de prendre mon matériel et de me mettre à peindre, c'est pour immortaliser cette culture ancestrale et plurielle de la région qui me fascine autant qu'elle m'inspire", se targue à dire Njima qui tend toujours à se surpasser, à scruter d'autres horizons et à se surprendre en optant désormais pour l'argile comme pour rappeler à l'homme sa nature.
"Je suis un artiste témoin de mon temps, mais aussi qui cherche et creuse dans l'histoire, us et coutumes de la région pour les faire revivre. Mon entreprise est une sorte de réconciliation avec notre identité et notre culture", a-t-il expliqué.
Les tableaux de celui qui porte toujours un képi pour se protéger des affres du soleil, sont une reproduction, parfois fidèle, du quotidien vécu représentée par le biais de couleurs magiques inappropriées au réel, épanouissantes, éclatantes et fantasmagoriques qui transcendent le réel.
Njima, ce jeune Rachdaoui, formé sur le tas, crée dans ses tableaux un monde à part, un monde à la fois réel et de fiction et où la paix et l'apaisement s'installent allègrement. L'œil du spectateur se fige sur le fond de la toile et voyage dans le monde de l'irréel et/ou le réel pour retrouver le temps d'une enfance perdue, d'un monde spontané où les lois et les règles n'existent nullement, ou tout simplement pour s'y identifier.
Les toiles de cet artiste né dégagent une sensibilité propre qui prend en otage les yeux errants du visiteur. Elles sont tout simplement le produit d'une grande générosité artistique qui déverse de tous les bords pour enchanter nos regards et nous éblouir.
Source : MAP Errachidia |
| 14/02/2009 |
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