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Colloque sur le développement social au Maroc Et le soutien au tissu associatif |
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A l’occasion du 10eme anniversaire de l’intervention des ONG italiennes sur le territoire marocain, l’Ambassade de l’Italie au Maroc a organisé un Colloque au Palais des institutions italiennes de Tanger, le vendredi 16 Janvier 2009. Son objectif était l’examen de l’état d’avancement du Programme PASC-INDH. Ont pris part à cette rencontre M. Umberto Lucchesi Palli, ambassadeur d’Italie au Maroc, M. Aziz Dades, Gouverneur Coordonnateur national de l’INDH, les représentants des Ministères des Finances et du Développement social, de l’Agence de Développement social, du PNUD et de 54 ONG italiennes et marocaines.
Lors de son allocution d'ouverture du Colloque, M. Umberto Lucchesi Palli a mis en exergue l’importance des interventions de la Coopération italienne en collaboration avec le Gouvernement marocain et a rappelé l’historique de 10 années d'intervention des ONG italiennes au Maroc, en partenariat avec des associations marocaines. Ce partenariat, a-t-il ajouté, avait pour objectif de contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers la mise en œuvre de projets touchant plusieurs secteurs d'activités : le développement rural, le micro-crédit, l’éducation, l’artisanat et la pêche artisanale ; il illustre parfaitement l’affinité qui lie le Maroc et l’Italie.
Évoquant le Programme de Soutien de la Société Civile (PASC) impliqué dans la mise en Å“uvre du Programme de l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH) conçu en 2005 en concertation avec la Direction Générale des Collectivités locales, le Ministère de Développement Social, le Ministère des Affaires étrangères et le PNUD, M. l’ambassadeur
a mis en exergue les résultats très positif des différents projets réalisés en précisant qu'on ne peut pas assurer de développement durable sans l'implication des différents acteurs concernés. Sachant que le programme PASC-INDH s’achèvera en juin 2009, M. Lucchesi Palli a confirmé la volonté de la coopération italienne de continuer à soutenir la société civile marocaine impliquée dans la mise en œuvre du programme INDH.
L’intervention de M. Aziz Dades a porté principalement sur la mise en relief des différentes étapes de mise en œuvre selon une démarche participative du programme INDH depuis le discours royal du 18 Mai 2005. En plus des différentes stratégies élaborées par l’INDH - entre autre la stratégie de communication et la stratégie de formation et de renforcement de capacités -, ce chantier, précisa M. Aziz Dades, vise essentiellement, à travers ses interventions sur le terrain, l’ancrage d’une culture de participation, de confiance, de dignité et de bonne gouvernance.
Grâce à une gestion par contractualisation, orientée sur les résultats et moyennant des mécanismes simples et flexible, les programmes mise en œuvre par les commissions tripartites, constituées des associations locales, des élus et des représentants des services gouvernementaux, a-t-il ajouté, ont concerné la réalisation de 16.000 Projets autour des 4 programmes prioritaires de l’INDH. Ont ainsi été touchés 4 Millions de bénéficiaires dont 65% de femmes. Il a signalé finalement que L’INDH est le programme le plus audité au Maroc et ceci en vue de renforcer les capacités des associations locales.
Un exposé par la suite a été présenté par Mme Nadira El Guermai, Coordonnatrice nationale adjointe de l’INDH portant sur le Projet de Renforcement des capacités du Tissu Associatif dans le cadre de la coopération Maroco-Italienne. En signalant que la coopération italienne soutient le Maroc pour un montant de 20 millions d’Euros dont 8 millions en faveur de l’INDH, Mme El Guermai a indiqué que les objectifs de cette coopération concernent la formation et le renforcement des capacités du tissu associatif à travers les programmes de lutte contre la pauvreté en milieu rural et contre l’exclusion sociale en milieu urbain, au niveau de 5 régions du Maroc : Tanger-Tetouan, Taza-Alhoceima-Taounate, l’Oriental, Tadla-Azillal et Chaouia-Ourdigha.
Dans son allocution, M. Mohamed kabbaj, représentant du Ministère des finances, a rappelé l’importance de l’INDH en tant que « chantier de règne » visant, entre autre, la réduction des déficits sociaux en mettant en exergue l’importance du programme d'appui à la société civile à travers le partenariat entre les associations italiennes et marocaines. Il a également salué le rôle important joué par le Maroc dans la promotion de la coopération euro-méditerranéenne et les grandes avancées démocratiques, économiques et sociales réalisées par le Royaume, ce qui lui a valu d’accéder au statut avancé avec l'Union européenne.
La société civile, a-t-il ajouté, a un rôle à jouer, en plus des collectivités locales, dans la mise en œuvre de tous les programmes qu'entreprend le Gouvernement avec ses différents partenaires comme cela a été signalé dans la déclaration d’Acra (septembre 2008) qui considère les Organisations non gouvernementales comme de véritables acteurs de développement, en plus du secteur privé et des services publics.
L intervention de M.Abdelatif BOUAZZA représentant du Ministère de développement social, a porté sur la stratégie d’appui des associations locales qui s'articule autour de quatre axes, à savoir :
- la qualification et le renforcement des capacités des associations locales,
- l’appui à la mise en réseau des associations,
- l’amélioration de l’environnement institutionnel et juridique des associations
- la formation des travailleurs sociaux ou agents de développement social
Mme Alia Aldali, représentante du PNUD, a précisé que son organisation, en tant que chef de file visant à atteindre les objectifs du Millénaire, joue un rôle catalytique dans les programmes de développement. Elle contribue à la décentralisation et à la bonne gouvernance qui sont des clefs importantes pour lutter contre la pauvreté. Après avoir remercié les associations marocaines, les plus proches des populations pour leurs interventions de proximité pour un bon développement humain, et les associations italiennes pour leurs engagements et leur présence continue pour renforcer les capacités de la société civile marocaine, Mme Alia Aldali déclara être très satisfaite des résultats du programme PASC-INDH dont la tache d’exécution dans un esprit de partage et de renforcement de capacité des associations était assignée au PNUD. Elle réitéra la volonté du PNUD de continuer dans la voie entreprise pour renforcer les capacités de la société civile considérée comme une condition incontournable pour la mise en œuvre de l’INDH à l’échelle locale.
Mme Elodie représentante de l’Agence de Développement Social (ADS) créée en 1999 sous la tutelle du Ministère de développement social, de la famille et de la solidarité, a indiqué que l’ADS s’assignait comme objectif de lutter contre la pauvreté à travers l’appui aux acteurs locaux, moyennant une démarche de proximité.
Connue au début de ses interventions comme un bailleur de fonds, l’ADS est devenue également un acteur qui met au profit de ses partenaires son savoir-faire et son expérience acquise grâce à ses animateurs de terrain. L’ADS, a précisé Mme Elodie, intervient sur quatre axes principaux, à savoir :
- le renforcement des capacités des acteurs locaux (associations et collectivités),
- la promotion des activités génératrices de revenus visant la création de l’emploi,
- le développement urbain,
- l’appui au développement humain intégré.
Mme Elodie a signalé enfin que l’ADS travaillait avec plusieurs partenaires, notamment le PNUD, la Banque mondiale, l’Union européenne, le FNUAP et le programme PASC.
L’état d’avancement du programme PASC-INDH a été présenté par M. Luca Portacolone, responsable du dit programme au sein du PNUD. Il a donné un aperçu sur la mise en œuvre du programme PASC-INDH, détaillant ses objectifs et son montage. Il a également présenté les résultats réalisés ainsi qu’une analyse des problèmes et des leçons tirées et a terminé son intervention en proposant quelques pistes de réflexion à discuter lors du débat.
Un débat très fructueux, animé par M. Maurizio Verrina, responsable du programme PASC-INDH au sein de la coopération italienne, a abouti à la formulation de plusieurs propositions et suggestions pouvant servir de plate-forme de réflexion pour le montage d’un programme PASCII. Il est à signaler finalement que parmi les expériences évoquées lors du débat figure la formation de professionnels de tourisme réalisée par l’Association ADRAR en partenariat avec L’ONG Italienne MOVIMONDO en zone de montagne de la Province d’Errachidia
Source : Hrou ABOUCHRIF |
29/01/2009 |
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