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Renault maintient son plan d'investissement à Tanger malgré la crise |
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Selon Renault-Nissan, son projet industriel à Tanger n’est pas remis en question. Par contre, l’introduction de projets de véhicules Renault prévus dans cette usine pourrait être décalée de quelques mois.
Confrontés à une sérieuse baisse de la demande, les constructeurs automobiles traversent une crise des plus dures. Renault-Nissan n’échappe pas aux effets néfastes de cette crise qui touchent bien d’autres secteurs, l’obligeant ainsi à revoir leur business plan. Une situation qui n'affecte pas le plan d'investissement de Renault à Tanger.
Vendredi 12 décembre, ce constructeur automobile a réagi suite à une information diffusée par l’hebdomadaire L’Usine Nouvelle selon laquelle «le constructeur français prévoit de retarder le lancement de son usine low cost de Tanger au Maroc». «Le projet industriel de Tanger n’est pas remis en question» et «le planning de l’outil industriel de l’usine n’est pas remis en cause», a annoncé une porte-parole de Renault, dans une information relayée par l’agence de presse AFP. «On reste sur ce qui avait été annoncé en termes de sorties de véhicules. L’introduction de projets de véhicules Renault prévus dans cette usine pourrait être décalée de quelques mois. Ce point était en discussion», a ajouté la porte-parole. Le Maroc mise sur ce projet qui permettra la création de 6.000 emplois directs et près de 30.000 autres indirects. Fin octobre 2008, le gouvernement marocain a signé avec Renault Tanger Méditerranée (RTM) une convention relative à la concession de la réalisation et de la gestion du Centre de formation aux métiers de l’automobile de Tanger-Méditerranée.
Et ce conformément à l’accord-cadre du 18 janvier 2008 relatif à l’implantation d’un site de production de véhicules à Tanger. Par ailleurs, le groupe au losange a confié l’ingénierie technique et les études architecturales de cette usine, qui doit être livrée en 2010, au groupe d’ingénierie Iosis. Ce grand complexe industriel, qui verra le jour dans la zone économique spéciale de Tanger Méditerranée, nécessitera une enveloppe financière globale de plus de 600 millions d’euros. Sur un terrain de 300 hectares, ce site sera doté d’une capacité opérationnelle de 400.000 véhicules/an à terme.
Un projet ambitieux pour un secteur qui traverse actuellement une tourmente à travers le monde. Sur ces douze derniers mois, la production automobile en France s’est effondrée de 29,2 %. Du jamais vu depuis janvier 1991, selon des économistes. Une chute qui astreint les constructeurs à décréter des plans sociaux.
Le 9 septembre dernier, Renault a indiqué qu’il prévoyait d’ici avril 2009 un plan de 4.000 départs volontaires en France. Le 25 septembre, il a ajouté la suppression de 2.000 emplois dans ses filiales européennes, dont 900 en France. Renault n’est pas le seul groupe qui veut tailler dans ses effectifs. Le groupe automobile français PSA a annoncé le 20 novembre un plan de départs volontaires concernant 3.550 salariés en France. Après Renault et PSA, c’est au tour cette semaine de Faurecia d’annoncer une réduction du nombre de ses collaborateurs. Le premier équipementier français va ainsi supprimer 1.215 emplois en France entre 2009-2011, pour faire face à «l’ampleur et à la rapidité» de la crise touchant le secteur automobile.
Source : Atika Haimoud | Aujourd'hui le Maroc |
17/12/2008 |
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